• Le bouffon du Vent

     

    LE BOUFFON DU VENT

     

    Il était une fois

    Le fabuleux bouffon du vent,

    Un indomptable roi,

    Qui faisait rire

    Les arbres et les fleurs des champs.

    Sous son empire

    S’ouvrait alors la danse des feuillages.

     

    Il s’envolait comme un oiseau persifleur,

    Balayant l’empyrée, et les nuages

    Ainsi  se bousculaient et déversaient leurs pleurs.

     

    Parfois une frivole brise

    Adoucissait l’été brûlant,

    Encourageant une méprise

    Entre planète et dôme blanc.

     

    Quand le mistral soufflait furieusement

    On se croyait au plein cœur du nadir ;

    Il en fusait de sombres grincements,

    Ressemblant à de douloureux soupirs.

     

    Bruissait, S’essoufflait la bise

    Sur les plaines d’Est et celles du Nord glacial.

    Pendant l’hiver, les journées grises,

    Le feu de l’âtre nous devenait primordial.

     

    IL en était, est, et en sera sûrement

    Toujours, des vents tumultueux et de leurs chants,

    Puisqu’au passé, au futur, comme au présent

    Ils respireront sans trêve au firmament.

     

    Il reste le bouffon du vent,

    Cet indomptable roi,

    Qui oblige à se tordre de rire

    Les arbres et les fleurs des champs.

    En tenant nos destins sous son empire,

    Il impose sa loi.

     

    Marie-Annick-Colnot (Primerose) poème protégé par copyright. 28 janvier 2015

     

    Le bouffon du Vent

     

    Je sens le froid qui se réinstalle progressivement. Difficile de se réchauffer. 

    Je vous embrasse bien amicalement

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  • FLEURS DE POETE

     

    FLEURS DE POÈTE

     

    Ce sont bien les premières que je récolte !

    Comprenez-moi bien :

    Pas premières de cette année !

    Non !

    Ce sont, vraiment

    Les premières que je récolte,

    La première fois que j’ai la joie d’en récolter !

    Comment

    Pourrais-je me montrer désinvolte ?

     

    Voici des ans, c’est-à-dire, de longs et longs mois,

    Que je m’obstine à cultiver cette terre là.

    Avec patience et même quelque désarroi

    En découvrant qu’elle demande encore mes bras,

    Pour la bêcher, la retourner, l’améliorer,

    Lui apporter tous les bons soins qu’elle réclame.

    Aussi prenante qu’un enfant envers sa mère,

    Qui accapare chaque instant privilégié

    Pour obtenir encore un peu de ses abois.

     

    Au point de se poser mille questions, parfois !

    A quoi bon s’acharner pour que sans cesse elle clame,

    Qu’on ne lui a pas consacré assez d’efforts,

    Qu’il faut encore passer du temps à son confort !

    Et pour un peu que le ciel se mette à l’envers

    Elle nous refuse le sourire qu’on attendait,

    Donnant le mot aux belles qui, déjà la couvrent,

    De bouder et de nous en montrer les méfaits.

    Me croirez-vous ?  Parfois, je songe à la révolte !

     

    Mais, tout cela paraît, tout à coup, si futile,

    Lorsqu’un beau jour, pendant la rituelle visite,

    On découvre, dressée au milieu du jardin,

    La Fleur ! Ouvrant ses fières corolles, dès le matin !

    Ayant l’air de s’attribuer tous les mérites ;

    Comme si, cela lui avait paru très facile

    De surgir à cet endroit là, précisément ;

    Comme si, il en avait bien pu être autrement,

    Alors qu’on attendait impatiemment qu’elle s’ouvre.

     

    Je reste émerveillée par la beauté de cette fleur.

    Certes, je l’ai attendue ! Mais elle me remplit de bonheur !

    Elle est plus belle et colorée que ses sœurettes.

    Un peu de peine et la terre comble les poètes...

     

    Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par copyright

    Extrait de mon recueil HEURES BONHEURS FLEURS COULEURS (médaille d'argent des rencontres poétiques de Bourgogne)

     

    FLEURS DE POETE

     

    C'était un temps où j'avais la possibilité de m'adonner au jardin, parce que j'en avais un, et que  la santé me le permettait.

    Aujourd'hui, plus de jardin, ni de courette, ni de balcon. Juste le bord de la rue, devant la maison, où je pose mes jardinières, régulièrement cassées ou volées par des personnes sans scrupules.

    Je dis toujours je n'en mettrai plus, mais c'est plus fort que moi, j'ai besoin d'avoir quelques fleurs à admirer.

    Passez une bonne journée

     

    FLEURS DE POETE

     

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  • ALEXANDRIN

     

    Je ne voudrais pas que l'alexandrin ronronne

    Pareil au chat dans l'inutile oisiveté

    D'une molle caresse qui se pelotonne.

    Boule de poils, peluche sans réalité...

     

    Douze syllabes, soit, mais il faut que ça tonne,

    Que l'orage vous réveille en brutalité

    Coup de poing sur la table, un peu moins monotone

    Qu'un discours soporifique de député !

     

    Alexandrin ! Faut-il garder la rime riche

    Vaille que vaille et la césure à l'hémistiche

    Comme voulait ce vieux courtisan de Boileau ?

     

    Le bon vin ne se boit pas dans un verre à eau...

    J'en conviens...Mais faut-il qu'aujourd'hui l'on revête

    De pourpoint et de haut-de-chausses le poète ?

     

    Claude COGNASSO poème protégé par copyright

    Poète de l'amitié Dijon, c'est un ami.

     

    ALEXANDRIN

    Bonne journée, mardi emploi du temps chargé comme d'hab. bises

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  •  

    JOURNÉE A PEINDRE 

    Une pensée est éclose ce matin
    Dans les cailloux devant notre jardin.
    Sa couleur bleu violet
    Appelle mon intérêt.
    Petit matin de février
    Continue bien à m’étonner.
     

    Quelques crocus  si précurseurs
    Hésitent encore un peu à éclater,
    Essayant de cacher leurs fleurs
    Aux appétits des oiseaux affamés.
     

    Jeune soleil blanc laiteux à l’allure presque frêl’,

    Hésitant mais pressé,

     Tu blesses la fière et insolite rose de Noël
     Reine au bord du sentier.

    Ta pâle lumière doucement fuse,

    Dans les branches du sapin s’amuse.

     

    Le ciel gris s’éclaircit,
    La brume s’évanouit.

    Journée à peindre et dessiner de mille doux mots,

    Je te verrai derrière les vitres des bureaux.

    Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par copyright

    extrait de mon recueil HEURES BONHEURS FLEURS COULEURS

     

    Je parle des vitres du bureau ! Cela fait donc un bon bail que j'ai écrit ce poème...

    La nature ne se démode jamais.

    Je vous souhaite une bonne journée

      

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  • FEMME

     

    Un jour, lorsque je faisais des cartes poétiques pour les rencontres poétiques de Bourgogne, je me suis dit :"tu écris toujours des poèmes d'amour pour les femmes, et les hommes alors ?"

    Je me suis donc mise à écrire en m'imaginant être un homme :

    FEMME

    FEMME

     

    Femme

    Tu babilles

    Et habilles de pastels

    L’immensité du ciel

     

    Femme

    Sous la chandelle

    Tu délivres charnelle

    Des odeurs de cannelle

     

    Femme

    Incertaine

    Lorsque lointaine

    Tu débauches ta dégaine

    Pendant que mes pensées s’égrainent

     

    Femme

    Tu m’attires

    Comme un feu qui soupire

    Avant d’embraser 

    Les flammes de mon désir

    Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par copyright

     

    FEMME

    Bonne journée à tous

     

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  • Journée de la femme

     

    LAURE, CASSANDRE ET LES AUTRES.

    J'aurais aimé savoir pour la sublime Laure

    Ciseler les sonnets du poète italien,

    De ce Pétrarque-là que la mémoire honore

    Tant fut grand son talent, tant il écrivait bien.

     

    J'aurais aimé cueillir pour la belle Cassandre

    Les roses de la vie et les vers de Ronsard

    Et lui chanter tout bas quelque poème tendre

    Au sortir de la nuit dans le matin blafard.

     

    J'aurais aimé servir en chevalier fidèle

    La Dulcinée chère au coeur de Cervantès,

    Inaccessible étoile et fugace étincelle,

    Fille d'El Toboso, princesse ad honores.


    J'aurais aimé souffrir pour l'amour de Chimène

    Et peut-être éviter le comédien duel

    Qu'un père intransigeant dans sa rage inhumaine

    Ordonnait à son fils en un drame cruel.

     

    J'aurais aimé jeter à la belle marquise

    Dont d'amour les beaux yeux faisaient monsieur Jourdain

    Mourir en belle prose, en écriture exquise,

    Un malheureux billet froissé par son dédain.

     

    J'aurais aimé mourir aux pieds de la géante

    Que peignit Baudelaire aux couleurs du désir

    Et peut-être espérer dans la nuit fainéante

    L'enfermer dans mon rêve, en mes bras la saisir.

     

    J'aurais aimé tenir la main de la Fanette

    Sur la plage flamande où se lamentait Brel

    Et me laisser noyer par une vaguelette

    En croyant détenir l'amour intemporel.

    Yves Fred BOISSET poème protégé par copyright

    poète de l'amitié Dijon

     

    Journée de la femme

     

    Voici un beau cri d'amour aux femmes, et à l'Amour.

    Les rêves vagabonds d'un homme qui se livre. 

    Je vous embrasse

     

    Journée de la femme

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  • bon anniversaire Mary

     

    Maryvonne, je te souhaite avec, pardon, un  jour de retard.

    Le coeur y est, mais tu sais les traitements font que ma concentration et ma vigilance diminuent...  L'oncologue dit qu'on n'y peut rien, c'est le traitement.

     

    N'empêche, je te souhaite une belle année à venir, avec tout un lot de petites satisfactions, beaucoup de plaisirs même infimes, et toujours ta gentillesse renouvelée.

    As-tu mangé un bon gâteau ? Ouvert une bouteille ? Non, c'est dommage, il faudra rattraper cela.

    Je t'embrasse bien amicalement

     

    bon anniversaire Mary

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