Ce matin l'été s'en va...

A l'heure où sonne son dernier glas,

le vent s'engouffre sous ma porte,

avec son odeur de feuilles mortes,

l'automne conquérant est là,

le voici sur le chemin des amours mortes...

Petite feuille au gré du vent,

petite feuille au gré du temps,

tu as écouté ce murmure charmant,

qui te promettait de merveilleux voyages,

qui te grisait de caresses sauvages,

faisant vibrer en toi une corde impatiente,

et te faisait danser,

ondoyante et envoûtée,

les premiers pas d'une valse lente...

Tu as cru mourir de plaisir

en prenant ton envol,

ivre de tourbillons et de vrilles folles,

qui s'achevèvent sur un dernier soupir,

lorsque enfin tu te posas inerte sur le sol...

Et tandis que tu expirais,

languissante et pâmée,

tandis que se ternissait

ton petit corps doré,

la mort a bien ri de son sortilège,

elle a bien ri cette face hideuse,

qui a su tromper une jeune amoureuse,

par un trop sordide manège...

Cette danse macabre,

rendue crédible

par les prétentieux palabres

d'un orchestre invisible...

Ce matin devant ma porte,

las, je t'ai trouvée,

        petite                           

      feuille              

      morte...

Quelques gouttes de pluie

se sont unies

à la tristesse d'un jour gris,

pour exprimer ma mélancolie...

Yolaine Blanchard poème protégé par copyright

Poète de l'amitié Dijon

C'est une amie qui a ici si bien interprété l'automne des petites feuilles mortes.

Elle démontre ici son amour pour la nature,

nature parfois sage, souvent indomptable, 

avec ses soleils et ses jours gris...

J'ai toujours en mémoire le jour où je l'ai vue et entendue réciter ce poème de sa composition.

Je vous souhaite une excellente journée