-
Par primerose le 22 Août 2018 à 11:19
MARIAGE
La feuille blanche se noircit.
La plume glisse sur le papier.
Les mots se forment les uns après les autres,
et construisent des phrases de plus en plus longues.
La cohérence vient d'elle-même,
Comme un plan prêt à l'avance.
Et la musique habite les mots,
les phrases et le texte tout entier.
Tout est venu de rien et de tout,
d'une feuille blanche et d'encre,
de mots accourus de loin, surgis à propos,
et déjà prêts à construire la phrase.
Des phrases qui se suivent, se complètent
dans une danse calme et résolue.
La plume est prise de fièvre,
et ne s'arrête qu'à regret.
La feuille blanche s'est mariée au noir de l'encre...
Edouard RICHEBONNE poème protégé par copyriht
POETE DE L'AMITIE DIJON
-:-:-:-:-
J'aime beaucoup cette définition, cette version de la Muse Poésie, où même écriture tout simplement.
Je vous souhaite une bonne journée
5 commentaires -
Par primerose le 21 Août 2018 à 10:09
VOYAGE DANS LES ALPES DE HAUTE PROVENCE
J'ai marqué dans mes pas les chemins de Provence,Sous un soleil de plomb sous la pluie et le vent,
J'ai marché de longs jours et puis en arrivant,
vu cette vieille église épancher en silence.
Tout au bout d'un sentier, au sommet du village,
Son édifice avait faibli en contrevent,
Mais il était debout, cela malgré son âge.
Epris la la beauté elle vient me conquérir,
Pour que son destin puisse ignorer l'affaiblir,
Lui permettant ainsi de suivre son voyage.
CLAUDE VELLA poème protégé par copyright
POETE DE L'AMITIE DIJON
-:-:-:-:-
J'aime beaucoup cette manière d'écrire, pleine de sous-entendus poétiques, pleine de rêves aussi.
Grand soleil toujours chez nous, c'est super. Dommage que je n'ai pas la force de sortir pour le moment.
Passez une très bonne journée.
6 commentaires -
Par primerose le 20 Août 2018 à 09:12
ALGARVE
Il fait chaud dans les orangers et les mandariniers de Manuel
La maison blanche reflète la chaleur sur les asperges et les amandiers
sont remplis d'abeilles. C'est le paradis. Manuel est vieux.
Il se chauffe au soleil, il se rappelle le camion et la misère.
Qu'il a du partir loin de sa terre, puis survivre.
On ne peut pas manger sur des olives ! Il devient soudeur à Lyon,
avec les gens de son village. Tous venaient de l'Algarve.
Ici on vit entre terre et mer. On coupe les eucalyptus et les agaves.
On mange la morue salée et l'espada, la tomate et le pastai.
A l'époque, on comptait sur les doigts au marché
pour se les acheter, comme le café. Dorénavant il est le roi du pays.
Il a vendu ses masures aux touristes, vit de ses loyers -entreprises.
Il a retrouvé sa patrie, mais il lui reste une grande nostalgie.
Dès qu'il voit un étranger, il essaye de parler avec lui,
Car c'est sa jeunesse qu'il a abandonnée quand il est parti.
"La France est ma deuxième patrie !" dit-il ! Une larme coule
Au bord de son oeil meurtri. On partage ensemble un cédrat confit
sur le banc de liège, près des figues de barbarie.
"C'était la peine et le bonheur et tout cela est bien fini "
Je lui serre la main et lui affirme aussi ! "rien ne vaut de retrouver
ses racines et sa terre !"
Chantal CROS poésie protégée par copyright
POETE DE L'AMITIE DIJON
-:-:-:-:-:-
Chantal nous parle toujours de choses profondes de la vie, de l'ailleurs, d'une vie d'avant et de sentiments profonds.
Nous sommes tous des déracinés, quelque part...
Je vous souhaite une bonne journée
8 commentaires -
Par primerose le 17 Août 2018 à 11:05
DIEU ET SATAN
Je crois en la bonté des humbles "gens de peu"
Je sais aussi la cruauté
Je rêve d'un monde beau vaste mystérieux
Quand donc existera ?
Je sais des idées fausses et leurs ignominies
Qu'est-ce la Vérité ?
Faut-il vivre d'amour et de renoncement ?
J'ai souci de le dire
Entre haine folies tant de gens affamés !
Est-ce fardeau d'aimer ?
Entre naître et mourir ce grand vide à combler...
Comment y parvenir ?
GERARD MOZER poème protégé par copyright
POETE DE L'AMITIE DIJON
-:-:-:-:-
Un joli poème de Gérard, qui pose des questions profondes et essentielles.
Hier, j'ai vu l'oncologue, mais dès l'arrivée, (je m'en doutais) il m'a dit qu'on ne pouvait pas faire la chimio...
Au vu de mes résultats sanguins, ce n'était pas possible. Il avait vu ses collègues avant de commencer les consultations et il m'a d'emblée proposé l'arrêt de tout traitement. Les chimios arrivées à ce point, me tuent plus vite que la maladie.
Il m'a proposé de passer en palliatif. J'ai accepté, et m'en sens presque soulagée, parce que je percevais très bien que je ne tenais absolument plus debout. Je sais bien que je vais maintenant directement vers la fin, et j'espère seulement qu'elle sera apaisée... M'en aller doucement, mais que ça ne dure plus trop longtemps. j'ai déjà assez souffert, assez donné, il faut que cela s'arrête...
La seule chose c'est que je suis si seule chez moi, et depuis le début c'est ma crainte, que personne ne s'inquiète si on ne me voit pas...
Enfin, entre les infirmiers, l'employé de ménage, combien de temps serais-je là partie ailleurs sans que personne ne s'en émeuve ?
J'ai sans doute tort de me faire du soucis pour cela, mais je voudrais tant que mes enfants soient plus près.
Je vais quand même essayer de reprendre des forces, sans cette chimio qui m'a anéantie...
Sinon, tant que je le pourrai j'assurerai ma présence ici. Soyez rassurée je ne suis pas désespérée, pas du tout... Ma foi me porte, et je sais bien que je suis arrivée près du port. Cela peut encore durer, mais impossible de dire combien de temps...
6 commentaires -
Par primerose le 16 Août 2018 à 16:39
SACREE SURPRISE
Lorsque j'étais enfant combien j'aurais aimé
M'adonner à des cours, mon instrument de rêve :
L'accordéon qui, même une minute brève
En action, rendait tout mon être enflammé !
Fruit du hasard, adulte, aujourd'hui transformé,
C'est au synthétiseur, exclu soupçon de grève,
Que, force heures durant, autant dire sans trêve,
Je me suis converti, peu s'en faut programmé.
Ma voisine, sachant mon goût pour la musique
Qui, traversant les murs, n'a rien d'anesthésique,
M'a surpris à Noël, devinez ! grâce à quoi ?
Sur, offerte, une bûche, entre autres bagatelles
Comme feuille de houx, me laissant muet, coi :
Jouait du piano, mec sur pique, à bretelles.
Jean-Claude FOURNIER poème protégé par copyright
POETE DE L'AMITIE DIJON
Bien cette histoire de rêve concrétisé sur un gâteau, n'est-ce pas ?
Je vous souhaite une bonne soirée
5 commentaires -
Par primerose le 15 Août 2018 à 17:18
LES BATEAUX SE DEVOILENT
Ces prestigieux navires aux noms historiques ou légendaires ont le vent en poupe. Voguez matelots !
LE KAPITAN BORCHARDT valeureux polonais
Qui pourrait croire, en admirant sa coque blanche immaculée, que cette goélette à 3 mâts fête son 100e anniversaire en 2018 ?
A son lancement, aux Pays-Bas, elle porte le nom de Nora, mais elle est rebaptisée à plusieurs reprises au fil du temps. Son histoire mouvementée l'amène en Allemagne en 1923, où elle entre au service de la marine de guerre entre 1939 et 145. Elle retourne ensuite en Hollande, avant de rejoindre la Suède. Sous la bannière de ce pays, est est intégralement restaurée, pour être reconvertie en voilier de croisière en 1989 sous le nom de Najaden. Depuis Stockholm, son nouveau port d'attache, elle écume la mer Baltique. En 2011, le Najaden devient polonais et change une nouvelle fois de nom, en hommage à l'écrivain et capitaine de marine marchande Karol Olgiers Borchardt.
-:-:-:-:-
LE LORD NELSON, amiral, nous voilà !
Embarquer à bord de ce trois-mâts, ce n'est pas seulement partir en croisière, c'est aussi le temps du voyage, devenir un membre de l'équipage à part entière. Grâce à des aménagements spécifiques, ce navire de grande taille est l'un des deux seuls au monde, avec son compatriote le Tenacious, à pouvoir accueillir aussi bien des personnes valides que des handicapés (non-voyants ou en fauteuil roulant), pour une expérience hors du commun. Le nom de ce navire, construit en 1985, rend hommage au célèbre amiral Horatio Nelson, vainqueur de la bataille navale de Trafalgar contre Napoléon.
-:-:-:-:-:-
L'ESMERALDA, le fleuron chilien
Le moins que l'on puisse dire de ce bâtiment, c'est qu'il en impose. Quatrième plus grand voilier du monde, sa coque blanche et verte mesure 113 mètres et le plus haut de ses 4 mâts interminables s'élance à 48 mètres.
Un équipage permanent de 200 personnes n'est pas de trop pour le faire naviguer. Il faut y ajouter quelque 130 stagiaires, la goélette servant de navire-école à la marine chilienne. La construction de l'Esmeralda a commencé dans les chantiers navals de Cadix, en Espagne, en 1946. Le navire a ensuite été offert au gouvernement chilien en 1954. Le choix de son nom qui signifie émeraude, n'a rien d'anodin. La goélette est le sixième navire chilien à le porter. Il rend hommage à la ténacité et au courage de deux de ses homonymes, une frégate et une corvette, qui ont fait la fierté de la marine péruvienne.
-:-:-:-:-
LE BELEM un monument
" C'est un fameux trois mâts fin comme un oiseau..."
Ce fameux refrain d'Hugues Aufray semble avoir été écrit pour le Belem, second plus grand voilier français. Sorti des chantiers navals Dubigeon près de Nantes en 1896, il impressionne par ses dimensions : 51 mètres de long (sans le mât de beaupré), un grand mât culminant à 34 mètres et 22 voiles carrées ! Conçu pour le transport de marchandises, il est baptisé du nom de Belem, son comptoir de commerce au Brésil. Transportant successivement des fèves de cacao, du rhum, de la canne à sucre, il poursuit sa carrière commerciale jusqu'en 1914. Supplanté par les navires à vapeur, il est transformé en yacht de luxe pour le duc de Westminster, puis sir Arthur Ernest Guinness qui le renomme Fantome II. En 1951, il devient navire-école en Italie, sous le nom de Giorgio Cini. Enfin en 1979, il retrouve sa patrie et son nom d'origine. Ce navire, classé au titre de monument historique depuis 1984 est, à ce jour, le dernier des grands voiliers de commerce français du XIX siècle encore naviguant.
-:-:-:-:-
LE MIR aux couleurs de la Russie
Ce gigantesque volier, long de 109,2 mètres, est le 3ème d'une série de cinq navires jumeaux, sortis des chantiers navals de Gdansk, en Pologne, en 1987. Sa coque arbore les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau de la Russie. Son nom signifie paix, tout un sybole...
-:-:-:-:-
L'AMERIGO VESPUCCI un air rétro
Ce fier Italien cache bien son jeu. A le voir, on croirait un navire de guerre en bois du début du XIXe siècle , avec ses deux bandes blanches sur sa coque noire rappelant les lignes de canons, et ses voiles en toile de jute. En réalité il n'a été construit qu'en 1930, et sa coque est faite de plaques d'acier rivetées, tout comme la partie inférieure de chacun des 3 grands mâts !
Son fait honneur au navigateur italien qui a donné son prénom à l'Amérique. Un navire jumeau, conçu en même temps que lui, a été remis à L'Union Soviétique après la seconde guerre mondiale, en compensation des dommages de guerre. Il s'appelait... Le Cristoforo Colombo ! L'Amérigo Vespucci appartient à la marine italienne, dont il assure la formation des cadets, quasiment depuis son lancement.
-:-:-:-:-
Voilà, j'ai fait un gros effort pour vous concocter cet article. J'ai du m'y reprendre en plusieurs fois....
Je vous souhaite une bonne fin de journée du 15 août, et un bon jeudi. je vais en chimio comme je vous l'ai déjà dit.
A bientôt
4 commentaires -
Par primerose le 14 Août 2018 à 07:36
Je viens de passer 3 jours terribles dans tellement de souffrance ! J'espère que l'épisode est passé, sinon je me demande comment continuer...
Et jeudi nouvelle perfusion chimio.
Je n'ai pas beaucoup la force de passer chez chacune, cependant je pense à vous et vous souhaite une très belle journée.
5 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique