Plaidoyer pour un abstentionniste

Je sais des écrivains, qui plus dignes que moi

N'ont jamais eu d'honneurs, de trémolos, de fêtes.

Nul ne vient se griser au feu de leur émoi.

Le monde ignore tout de nos meilleurs poètes !

"N'est-ce pas URIEL que j'avais du talent"

Déclarait un soir bleu, dans l'ombre nostalgique,

A son alter ego, musicien dolent,

le rude BEETHOVEN près de sa mort tragique...

Ainsi les Troubadours, les enfants d'APPOLON,

Les nobles créateurs, les Peintres, les Artistes,

Se sentent mal aimés quel que soit l'échelon

Des hommes qui devraient les joindre en ce lieu triste...

Mais la foule, à leur Art, préfère les Miteux,

Les sots, les histrions des moindres chansonnettes,

Les péroreurs, les nuls, les fous, les convoiteux,

Lancés par des crétins comme des savonnettes.

Méconnus des Sorbons, du Peuple, des journaux,

Du maître qui les peint, les gomme sans réplique,

Les souples candidats aux pignons communaux,

leurs vantent les bienfaits de notre République !...

Ces gueux, en général, décorent le filou

Et n'ont pas de penchants pour la littérature

Dire que tel raseur qui ne vaut pas un clou,

Fera demain, peut-être, un sort à la "Culture" !

Artistes vénérés, mes frères de combat,

Hors des engagements qui tombent en quenouilles,

Des promesses, des voeux, du risible débat,

Ne mandez plus de Prince au vote des grenouilles !

Albi 18 mars 2001 Marcel MOLLE poème protégé par copyright

On trouve ici des comparaisons bien subtiles et fines... Si on analyse les mots qui n'ont l'air de rien, on en vient à penser à certaines personnes qui s'octroient le droit de nous diriger et ne valent pas tripette... Suivez-mon raisonnement, si vous le voulez...

Je crois que le vent s'est bien calmé, mes douleurs sont revenus au galop... C'est la vie. Demain ce sera chimio, et de toute façon on fera ce qu'on pourra. Il faut supporter pour vivre encore un peu. La matinée s'envole encore trop vite, je voudrais faire tant de choses...

Je vous souhaite une bonne journée.