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Je suis navrée, mais mon état de faiblesse est tel que je ne peux guère travailler sur l'ordinateur
Chaque jour, mon état semble empirer. Tout geste, toute action même manger ou m'habiller me vide de mes quelques forces.
Je vous demande de me pardonner mais j'essaierai de venir chez vous et de faire des choses sur mon blog, mais ce sera de façon réduite.
Je voudrais bien ressentir un mieux. je n'ai pas pu bouger de la semaine. J'ai maintenant un déambulateur qui devrait me protéger des chutes, encore faut-il avoir la force de sortir !
Les infirmiers viennent tous les jours. Mon médecin fait tout ce qu'il peut pour m'adoucir la vie. Maintenant il faudra voir les solutions que me proposera le spécialiste palliatif.
Je vous souhaite une bonne journée et vous remercie de toutes vos intentions.
44 commentaires -
Jeanne dans la rue
Jeanne marche tout le jour
sur des trottoirs impersonnels
légère comme un égarement
comme un oubli d'hier
Jeanne a le corps inconsitant
des chaussures meurtries de non-sens
Elle sillonne l'invisible ville
et ses lumières aveuglantes et scandaleuses
Jeanne dort sur ses blessures
son lit rare l'empêche de côtoyer
le sommeil et l'abandon
Elle n'a pas de rêve
elle n'a pas de terre à elle ni d'histoires lues
Jeanne a peur des hommes
Elle a peur de la réalité
Elle marche sur l'absence
comme une erreur sur l'évidence
Elle a fui sans comprendre
On la fuit sans apprendre
Elle est perdue au milieu de ses larmes
Tant de pas, Si peu de force
Dans son porte-feuille une image un cliché
son passé qu'elle a laissé
Jeanne touche avec sa peau d'airain
un sourire confiant de son autre monde.
DOMINIQUE BAUER poème protégé par copyright
POETE DE L'AMITIE DIJON
-:-:-:-:-
Se sentir perdue dans ce monde, je crois que beaucoup d'entre-nous ont déjà ressenti ce sentiment.
Toujours un très bon temps en Vaucluse, on verra bien si ça se gâte en fin de semaine.
Je vous souhaite une bonne journée
8 commentaires -
MARIAGE
La feuille blanche se noircit.
La plume glisse sur le papier.
Les mots se forment les uns après les autres,
et construisent des phrases de plus en plus longues.
La cohérence vient d'elle-même,
Comme un plan prêt à l'avance.
Et la musique habite les mots,
les phrases et le texte tout entier.
Tout est venu de rien et de tout,
d'une feuille blanche et d'encre,
de mots accourus de loin, surgis à propos,
et déjà prêts à construire la phrase.
Des phrases qui se suivent, se complètent
dans une danse calme et résolue.
La plume est prise de fièvre,
et ne s'arrête qu'à regret.
La feuille blanche s'est mariée au noir de l'encre...
Edouard RICHEBONNE poème protégé par copyriht
POETE DE L'AMITIE DIJON
-:-:-:-:-
J'aime beaucoup cette définition, cette version de la Muse Poésie, où même écriture tout simplement.
Je vous souhaite une bonne journée
5 commentaires -
VOYAGE DANS LES ALPES DE HAUTE PROVENCE
J'ai marqué dans mes pas les chemins de Provence,Sous un soleil de plomb sous la pluie et le vent,
J'ai marché de longs jours et puis en arrivant,
vu cette vieille église épancher en silence.
Tout au bout d'un sentier, au sommet du village,
Son édifice avait faibli en contrevent,
Mais il était debout, cela malgré son âge.
Epris la la beauté elle vient me conquérir,
Pour que son destin puisse ignorer l'affaiblir,
Lui permettant ainsi de suivre son voyage.
CLAUDE VELLA poème protégé par copyright
POETE DE L'AMITIE DIJON
-:-:-:-:-
J'aime beaucoup cette manière d'écrire, pleine de sous-entendus poétiques, pleine de rêves aussi.
Grand soleil toujours chez nous, c'est super. Dommage que je n'ai pas la force de sortir pour le moment.
Passez une très bonne journée.
6 commentaires -
ALGARVE
Il fait chaud dans les orangers et les mandariniers de Manuel
La maison blanche reflète la chaleur sur les asperges et les amandiers
sont remplis d'abeilles. C'est le paradis. Manuel est vieux.
Il se chauffe au soleil, il se rappelle le camion et la misère.
Qu'il a du partir loin de sa terre, puis survivre.
On ne peut pas manger sur des olives ! Il devient soudeur à Lyon,
avec les gens de son village. Tous venaient de l'Algarve.
Ici on vit entre terre et mer. On coupe les eucalyptus et les agaves.
On mange la morue salée et l'espada, la tomate et le pastai.
A l'époque, on comptait sur les doigts au marché
pour se les acheter, comme le café. Dorénavant il est le roi du pays.
Il a vendu ses masures aux touristes, vit de ses loyers -entreprises.
Il a retrouvé sa patrie, mais il lui reste une grande nostalgie.
Dès qu'il voit un étranger, il essaye de parler avec lui,
Car c'est sa jeunesse qu'il a abandonnée quand il est parti.
"La France est ma deuxième patrie !" dit-il ! Une larme coule
Au bord de son oeil meurtri. On partage ensemble un cédrat confit
sur le banc de liège, près des figues de barbarie.
"C'était la peine et le bonheur et tout cela est bien fini "
Je lui serre la main et lui affirme aussi ! "rien ne vaut de retrouver
ses racines et sa terre !"
Chantal CROS poésie protégée par copyright
POETE DE L'AMITIE DIJON
-:-:-:-:-:-
Chantal nous parle toujours de choses profondes de la vie, de l'ailleurs, d'une vie d'avant et de sentiments profonds.
Nous sommes tous des déracinés, quelque part...
Je vous souhaite une bonne journée
8 commentaires -
DIEU ET SATAN
Je crois en la bonté des humbles "gens de peu"
Je sais aussi la cruauté
Je rêve d'un monde beau vaste mystérieux
Quand donc existera ?
Je sais des idées fausses et leurs ignominies
Qu'est-ce la Vérité ?
Faut-il vivre d'amour et de renoncement ?
J'ai souci de le dire
Entre haine folies tant de gens affamés !
Est-ce fardeau d'aimer ?
Entre naître et mourir ce grand vide à combler...
Comment y parvenir ?
GERARD MOZER poème protégé par copyright
POETE DE L'AMITIE DIJON
-:-:-:-:-
Un joli poème de Gérard, qui pose des questions profondes et essentielles.
Hier, j'ai vu l'oncologue, mais dès l'arrivée, (je m'en doutais) il m'a dit qu'on ne pouvait pas faire la chimio...
Au vu de mes résultats sanguins, ce n'était pas possible. Il avait vu ses collègues avant de commencer les consultations et il m'a d'emblée proposé l'arrêt de tout traitement. Les chimios arrivées à ce point, me tuent plus vite que la maladie.
Il m'a proposé de passer en palliatif. J'ai accepté, et m'en sens presque soulagée, parce que je percevais très bien que je ne tenais absolument plus debout. Je sais bien que je vais maintenant directement vers la fin, et j'espère seulement qu'elle sera apaisée... M'en aller doucement, mais que ça ne dure plus trop longtemps. j'ai déjà assez souffert, assez donné, il faut que cela s'arrête...
La seule chose c'est que je suis si seule chez moi, et depuis le début c'est ma crainte, que personne ne s'inquiète si on ne me voit pas...
Enfin, entre les infirmiers, l'employé de ménage, combien de temps serais-je là partie ailleurs sans que personne ne s'en émeuve ?
J'ai sans doute tort de me faire du soucis pour cela, mais je voudrais tant que mes enfants soient plus près.
Je vais quand même essayer de reprendre des forces, sans cette chimio qui m'a anéantie...
Sinon, tant que je le pourrai j'assurerai ma présence ici. Soyez rassurée je ne suis pas désespérée, pas du tout... Ma foi me porte, et je sais bien que je suis arrivée près du port. Cela peut encore durer, mais impossible de dire combien de temps...
6 commentaires -
SACREE SURPRISE
Lorsque j'étais enfant combien j'aurais aimé
M'adonner à des cours, mon instrument de rêve :
L'accordéon qui, même une minute brève
En action, rendait tout mon être enflammé !
Fruit du hasard, adulte, aujourd'hui transformé,
C'est au synthétiseur, exclu soupçon de grève,
Que, force heures durant, autant dire sans trêve,
Je me suis converti, peu s'en faut programmé.
Ma voisine, sachant mon goût pour la musique
Qui, traversant les murs, n'a rien d'anesthésique,
M'a surpris à Noël, devinez ! grâce à quoi ?
Sur, offerte, une bûche, entre autres bagatelles
Comme feuille de houx, me laissant muet, coi :
Jouait du piano, mec sur pique, à bretelles.
Jean-Claude FOURNIER poème protégé par copyright
POETE DE L'AMITIE DIJON
Bien cette histoire de rêve concrétisé sur un gâteau, n'est-ce pas ?
Je vous souhaite une bonne soirée
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