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LE SAC
J’ai vidé dans le sac
Les multiples gravats
Accumulés en vrac.
Celui du rejet
De ceux venus du même sang,
Qui ne sont qu’étrangers
Et baptisent leurs manques d’élan
Dans un bain effervescent de poix gluante.
Quand ça triche et ça ment,
Ca rentre mieux dans le rang.
Celui de la femme ombre,
Nuisante et sombre,
Refusant à l’enfant innocent,
Les mains offertes de la mère souffrante
Laissée en suspens
Aux portes de Satan.
Que les étoiles en grincent des dents !
J’ai tout fracassé et jeté aux trépas,
Sans mémoire, sans états
Et dans l’effroyable marécage
Duquel, épuisée, je surnage,
Je vide mes inutiles héritages
Qui ne sont que pierres recouvertes de vase…
Que ça glisse et ça poisse !
Hors du sac,
J’ai conservé les pierres rares
Qui ont éblouies ma vie…
Celle représentant la si aimante
Et fidèle égérie que peut-être une sœur
Dont on est fier d’être irrigué du même sang,
Ou une amie fidèle consolant nos pleurs.
Les origines n’ont point place dans le rang…
La fleur éclose en fin de nuit
Sous la lumière naissante du soleil,
Qui parfois nous laisse ébaubis.
Et ces joyaux tous assemblés
Habitent chaque fibre de mon esprit ;
Que ça chante et ça rit !!!
C’est tout ce qu’il faut conserver
Dans nos vies…
Et toujours, toujours garder l’innocence,
Le pouvoir de s’émerveiller.
Que ça chante et ça rit…
Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par copyright
Je pense que vous comprendrez bien ici ce que j'ai voulu dire... Au long d'une vie, on amasse de lourdes déceptions, des abandons, des rejets et tout cela pèse très, très lourd dans nos esprits et dans nos vies.
Ce n'est que bénéfice d'arriver à s'en décharger, pour ne s'attacher qu'au positif. Mais est-ce si facile et si évident ?
Non, bien sûr. Quelque part il y a toujours une amertume qui persiste. Le principal est de développer le bon, les petites graines de bonheur qui fleurissent et refleuriront encore.
Je vous souhaite une bonne journée.
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ENFANT SUPPLICIE,
fin novembre 2011
Tout mon être hurle d’horreur,
Chancelle et frémit.
Temps obscur, temps du pleur !
Il a mal et blêmit.
La cruauté,
Bistouri macabre du diable.
Atrocité,
Tyrannie féroce et coupable.
Pauvre enfant supplicié,
Innocent torturé,
Tu aurais apprécié
Un doux air murmuré.
Y’aura plus de Noël
Chérubin malmené,
Et les anges au ciel
Sauront-ils tant t’aimer ?
Ils l’ont martyrisé
Honteusement châtié.
Pauvre enfant supplicié
Innocent sacrifié !
Marie-Annick Colnot (Primerose) poème protégé par copyright
Oui les fait se répètent, j'ai entendu hier des conversations au sujet d'une mère et d'une tante ayant noyé leur enfant...
Les assassins ne sont pas que dans l'armée régulière ou sauvage, ils sont au chaud dans les maisons, bien camouflés sous des allures d'anges qu'il faudrait sans doute plaindre ? Je ne peux pas accepter de tels faits, une telle violence, une telle noirceur, une telle cruauté haineuse...
Passez tout de même un bon dimanche.
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DANS MON GRENIER
Dans mon grenier, y a des milliers de secrets,
Rien qu’à moi.
Des coins cachés, mais aussi des complicités ;
Méfie-toi.
Moi je les connais, puisque il est mon grenier.
Dans ce repli, Je recherche les forces
Pour vivre, rêver, réécrire mes cahiers.
Y vient l’oubli, j’y refais mon écorce ;
Je me repose et m’y ressource.
Au calme, me vient la réponse,
Qui me ramène à la source.
Oui, il faut que je me défonce.
Dans mon grenier, y a des milliers de secrets,
Moi, je les connais, puisque il est mon grenier.
Marie-Annick COLNOT (primerose) poème protégé par copyright
Et oui, dans notre grenier il y a tous nos trésors ; les plus doux, les plus chers, les plus gais, les plus tristes. C'est la toile de notre vie qui s'est peu à peu tissée au fil du temps. (je n'ai pas de grenier, mais vous aurez compris la métaphore).
Sous le ciel de grisaille, je vous souhaite une bonne journée. Je me sens un peu moins faiblarde et vais pouvoir peut-être bouger aujourd'hui. bises à vous tous.
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L'AMITIE
Voici un jeu compliqué ;
Certes ! pas de quoi paniquer :
Définir l’amitié.
Présent de chaque jour,
Cadeau souvent envié,
Sœurette de l’amour.
Elle sait se faufiler,
Témoin de nos émois ;
Afin de consoler
Quand on sombre parfois.
Composée de rires instantanés
Ou bien d’épreuves partagées,
Elle se nourrit de nos complicités,
Petite fleur de nos pensées.
Nos âmes sensibles d’enfants
Echangent mille hésitations,
Avant de chasser les tourments.
Ensemble on vainc nos démons…
On prend le temps qu’il faut
Pour parler de tout ça,
D’une peine ou d’une joie…
Quoiqu'on dise c'est beau.
On sera toujours là,
L’amitié jamais ne se noie.
Marie-Annick COLNOT (Primerose)poème protégé par copyrightC'est un beau et intarissable sujet : l'amitié ! On peut parfois se tromper et prendre pour celle-ci, d'autres relations fugaces, mais la vraie amitié, elle, jamais ne doit se démentir.
On parle honnêtement, si on n'est pas content on se le dit, mais on ne tire pas un trait sur elle comme ça. On ne peut l'effacer.
Après épuisement suite à chimio, nuit blanche à cause de l'injection de cortisone. Elle énerve cette dose là !
Ce matin, ça va.
Je vous souhaite une bonne journée
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Hier matin, comme souvent le mardi, je prévoyais d'aller faire les courses sur Orange.
Seulement, Madame ma voiture, n'a rien voulu savoir ! Il tombait une pluie verglacée ! J'ai appelé mon assureur qui m'a envoyé un dépanneur. C'était la batterie, il m'a démarrée et ensuite il fallait que je parte de suite pour conduire Mademoiselle au garage FORD afin qu'on change cet objet ; cela a été long... Ma matinée s'est effilochée sans que je ne fasse rien de ce qui était prévu. Mais tant que ce n'est que ça, ma foi, on s'en accommode ! Ensuite j'ai fait mes courses, suis rentrée tard ; une amie de longue date m'a appelée, je n'ai déjeuner qu'à 15 h 30...
Bien fatiguée, il était nécessaire que je prenne du repos... Et voilà avec les quelques tâches quotidiennes, la journée était classée, archivée...
Aujourd'hui un peu de temps, mais la femme de ménage devait venir, je l'attends encore, sans aucune explication !
Je vous assure j'en ai raz le bol de tout ça, de toutes ces complications et ces négligences. A qui pourrais-je faire confiance ? Si vous saviez comme c'est dur de trouver une aide ménagère, correcte s'entend !
Demain n'attendez pas trop de moi, car tôt médecin traitant, ensuite chimio à la Clinique. C'est une autre journée qui ne me laissera guère le loisir des visites.
Je pense à vous et vous embrasse
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PLUIE DE DIAMANTS
60 ANS ENSEMBLE
Compter jusqu'à soixante
Même les bambins
Savent le faire,
Mais vite il faut aller un peu plus loin.
Car les diamants sont les témoins,
Petites fleurs semées en nos terrains,
De tant de joies et de chagrins :
« Trésors sertis dans le précieux écrin
De nos deux cœurs unis comme nos mains ».
Est ce qu'il t'en souvient
De ce premier diamant si clandestin ?
Il rutilait dans ton œil angevin ;
Matin de guerre matin vilain…
Il faisait froid, Il faisait faim,
Et pour nous
Seul comptait demain.
J'y songe encore parfois.
Est ce qu'il t'en souvient
De ton premier je t'aime ?
Ce diamant là mon sauvagin
Vaut bien tous les alexandrins.
Nous avons traversé, courageux pèlerins,
Des univers semblables à des jardins,
Jonchés de ronces de roses et fruits carmin.
A chaque pas fleurissait un diamant,
Brillant et pur comme un torrent cristallin.
Peut sonner le tocsin,
Il trouvera dédain,
S'élèvera notre refrain pour dire aux baladins
Qu'il faut toujours croire au destin
Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par COPYRIGHT
J'ai écrit ce poème pour les 60 ans de mariage des grands parents d'Isabelle. Cela fait un bout de temps déjà. Depuis tous deux ils s'en sont allés en suivant leur chemin.
Ce chemin était beau, bien rempli ; ils sont partis sans rien avoir à regretter. Vous avez compris que j'ai assimilé tous les événements marquants à des diamants qui ont ornés leur vie.
Je souhaite le même à chacun d'entre nous.
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DIEU SATAN ET LA TERRE
Il y a des terres bannies par les dieux.
Elles ont trop souffert,
Depuis la genèse jusqu'à ces temps,
Nourries de la douleur sanguinolente de pauvres hères titubants,
Succombant sous les fouets claquants,
Les coups de pieds déchaînés.
Peut-être mécréants, Peut-être repentants
Ou bien même ! innocents.
Pauvres manants
Courbés chaque jour sous le joug des titans,
Condamnés aux fléaux obscurs,
Ahanants, Haletants dès l'aube au couchant,
Voués à Satan
Sous les traits de chefs bien pensants.
Marquées pour l'éternité dans chaque profondeur,
Dans les racines et dans la sève,
Ces terres garderont à tout jamais
Le souvenir de plaintes,
De gémissements
Et de l'horreur.
Marie-Annick COLNOT (PRIMEROSE) poème protégé par copyright
Je sais bien que cela peut sembler étrange des textes comme celui-ci. Il y a déjà un sacré bout de temps que je les ai écrits, mais vous reconnaîtrez qu'ils sont plus que jamais d'actualité.
Je crois sincèrement que les terres gardent le souvenir des horreurs subies au long des siècles. Espérons qu'elle garde aussi les bonheurs ?
Pourtant d'époque en époque, toujours, sans cesse, les guerres et l’orgueil des hommes, la haine aussi, font des ravages incessants.
Bonne journée de dimanche, savourez la galette.
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