LE TORRENT

Pauvre petit cœur

Meurtri,

Torturé.

Replié dans tes tranchées

Tu saignes,

Mortellement blessé.

Laisse couler

Tes larmes ;

Laisse-toi submerger

Par ce torrent

Démonté

Qui dévale tes sentiers.

De la montagne arrivé,

Le torrent court dans la vallée ;

Il saute sur les rochers,

Rebondit en ricochées

De gouttelettes purifiées.

Les pousses tendres,

Sur son trajet,

Ainsi ranimées,

Après les vents et les tempêtes,

Renaissent encore plus belles

Et fortifiées.

Comme ton âme dévastée,

Bientôt cicatrisée,

Renaîtra émerveillée,

Sitôt démantelée

Cette tourmente forcenée.

Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par copyright

 Savoir consoler, ou tout au moins essayer...

Lorsque nous sommes dévastés, savoir attraper le lien qui nous ramène à l'espérance...

Je vous embrasse bien fort avant de partir. A bientôt depuis chez mon fils.

LE TROUBADOUR

Le poète est un troubadour

Paré de ses nombreux atours

Qu’il nous parle d’amour

Ou de pleurer toujours

Il ramasse les peines

Les porte dans ses veines

Tant que le monde peine

Il retient son haleine

C’est en lui que s’inscrivent

Obsédantes et perfides

Les paroles sordides

Aux aiguilles incisives

Dans le chaos des mots

Résonnent des échos

Qui attisent les maux

Ou révèlent le beau

Le poète les choisit

C’est un minutieux tri

Et tant qu’il détruit de mauvaises graines

Ressème des bouquets de marjolaines

Il le sait fort et bien qu’existe aussi la haine

Obscur compromis émergé de la géhenne

Mais l’âme de chacun est au fond une reine

C’est en croyant aux je t’aime qu’on gomme la haine

Le poète est un troubadour

Il cueille les fleurs aux beaux jours

Les redonne triomphant aux jours obscurcis

Après chaque hiver le bonheur toujours refleurit

 Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par copyright

Je ne me rappelle plus si je vous avais déjà mis ce poème, mais quand même, il dit tellement de choses ! plein de bons sentiments pour Noël.
Vous aimerez toujours le relire.

Je vous souhaite une bonne journée.

Demain c'est le départ, j'essaierai de mettre un article avant de partir, et de toute façon je vous retrouve depuis l'ordi de mon fiston.

Bisous

L’ ERE DES ROBOTS

Je téléphone à la sécurité sociale

On peut dire que tout va mal

C’est un robot

Serveur vocal

Qui me répond

Je vais à la banque

Pour quelque délicate opération

« Ce n’est pas mon travail

Voyez la machine

Petit robot est là pour vous servir »

Je vais chez le médecin

« Donnez moi votre carte

Vitale

Petit robot sympa

Va tout faire pour vous plaire »

Lorsque je prends du carburant

Une voix caverneuse me dit

« Vous avez choisi du carburant

Pour véhicule diesel »

Robot performant

Il y a partout un robot

Pour remplacer l’être humain

C’est vrai, certains rendent bien service

Mais d’autres sont seulement destinés à faire plus d’argent

Au mépris des règles du dialogue

Finies les discussions constructives

Finis les échanges si fructueux

Rapports d’humanité

C’est l’ère des robots

Plus de place pour les mots

Que sera le monde de demain

Si l’on ne nous tend plus la main

Y aura t’il encore la place pour l’amitié

L’homme

Sera t’il toujours l’homme ? 

 Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par copyright

Nous sommes amenés, tous, un jour ou l'autre, à regretter les services en face à face avec un être humain, qui vous écoute, essaie de comprendre et de nous aider.

Dans beaucoup d'endroits, on oublie la richesse de l'échange et du contact humain...

On ne privilégie que le rendement à tout prix, l'économie du temps etc...(car le temps c'est de l'argent!!!)

C'est bien regrettable. IL faut dire que tout est tellement onéreux dans notre société, qu'il faut beaucoup d'argent pour vivre un minium décemment... Et de ce fait le cercle vicieux s'agrandit : toujours plus gagner, moins donner, moins partager, et se monter inhumain.

C'est valable dans tous les secteurs, y compris le médical, où chaque jour on peut constater le manque de considération et d'humanité des médecins. Nous ne sommes que des numéros, un cas qui passe auquel on ne s'intéresse guère.

Je vous souhaite, au delà de ces considérations, une bonne journée, où percera l'espérance et la foi.

SI

Si j’avais des millions

Je t’offrirais

Une maison blanche

Un soleil brillerait

A chaque fenêtre

Autour de la maison

S’étalerait le gazon

Bien vert, généreux

Et tu pourrais y gambader

Avec ton bataillon

De petits polissons

Des fleurs sauvages

Au portillon

Des biches sages

Comme plantons

Je t’offrirais un ballon

Bleu comme le ciel d’été

Garni

De bateaux vermillons

Sur lesquels tu voguerais

Moussaillon

Toutes voiles dehors

Tu battrais pavillon

Seul et grand maître à bord

De ton embarcation

A l’heure des étoiles

La fascination

Soulèverait le voile

De tes émotions

Tu croirais voir voler

Des papillons, des lucioles

Entendre des sirènes la chanson

Et tu t’endormirais

Sans façons 

Dors, dors bien petit garçon

 Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par copyright

Un poème que j'ai écrit lors de la naissance de Matthieu qui a maintenant 16 ans...

Je crois qu'il cherche toujours au delà du réel la biche et la jolie maison blanche...

Passe de bonnes fêtes de Noël petit Matthieu (photo réservée à la famille)

Je vous souhaite une bonne journée

LA TROTTINETTE 

La trottinette réapparaît

Et je repense avec bonheur

A la trottinette de mon enfance

Trottinette à pédales

Prêtée en cachette

Par le gentil voisin

Les souvenirs arrivent à flots

Courses folles

Dans les ruelles

Au vent de liberté

Plus vite

Encore plus vite

Grisée par la vitesse

Je dévale

Et m’étale

Dans le fossé

Oh comme je voudrais

Que mes petits enfants

S’amusent à leur tour 

Sur la nouvelle trottinette du 21^ème siècle

Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par copyright

Et oui ce rêve là s'est réalisé ! Les enfants maintenant ont pratiquement tous leur trottinette...

Lorsque j'ai écrit le poème, la trottinette repointait le bout de son nez... Aujourd'hui, elle a une large place dans la société. Pour moi c'est un vrai plaisir. Mon voisin m'avait prêté sa trottinette à pédale et je vous assure qu'elle filait à toute vitesse... Et oui, j'en ai tiré une bonne entorse et plus jamais le droit d'en faire... Mes parents étaient sévères... Nous n'avions ni vélo, ni trottinette, sans doute parce que avec 8 enfants il aurait été difficile de satisfaire tout le monde. Nous étions heureux cependant, dans notre grande cour, et notre jardin. Nous pouvions vraiment nous en passer...

On dirait que le soleil va se lever. Ses rayons seront bienfaisants.

Je vous souhaite un bon dimanche.

LE TEMPS 

Le temps qui court

Court

Comme un voleur

Qui s’enfuit

Ne me dépassera pas

J’en fais le serment

Je veux déguster

La vie

Sous toutes ses formes

Mordre

A pleines dents

La pomme

Profiter

De chaque instant

Pour regarder

La petite fleur nouvelle

La pionnière

Qui sort de terre

Le rayon du soleil

Qui amoureusement se réverbère

Au dessus des verrières

Rire

De bonheur en écoutant

Chanter les enfants

Qui dansent en sarabande

Devant le sapin rutilant

Habillé de guirlandes

Tout au fond de mon cœur

Savourer la douceur

De chaque joie en heur

Marie-Annick COLNOT (primerose) poème protégé par copyright

J'ai écrit cela il y a bien longtemps... aujourd'hui, je crois que le temps me rattrape, mais pas encore tout à fait... Il ne m'a pas encore dépassée...  

En attendant, je vais manquer de temps, si je ne me pousse pas pour oeuvrer à mes obligations, et j'y cours.

Bonne journée. Bientôt les marchés de Noël vont décorer nos villes et villages...

Je vous embrasse 

TEMPETE 

Un jour

Dieu s’est mis à souffler

Avec tellement de violence

Que des milliers d’arbres

Furent déracinés

Les toits des maisons

Envolés

Les fleuves de leur lit

Echappés

On aurait dit l’apocalypse

Heureusement

Presque toutes les vies

Furent épargnées

Pourquoi s’en prend il à la France

Tout en la protégeant pourtant ?

Quel est donc son dessein ?

 Marie-Annick COLNOT (Primerose) poème protégé par copyright 

C'était en 1999... Les faits se répètent ; je pense pourtant que cette fois cela a été moins violent et d'un degré inférieur, tout en étant largement effrayant...

Noël 1999, j'étais en Normandie, en Seine Maritime pour les fêtes, j'ai donc assisté à ce déchaînement des éléments.

Je vous souhaite une bonne journée.